CINÉ-RENCONTRES
& Projections
Tarif Découverte 3,5 €
Conseillé pour un public familial à partir de 8 ans
Vendredi 29 Janvier - 20h30
Projection en lien avec l’exposition numérique "Argenteuil, ville de cinéma"
KRISS ROMANI
Le jugement tzigane
de Jean Schmidt, avec Catherine Rouvel, Germaine Kerjean, Lila Kedrova, Grégory Chmara, Charles Moulin, François Darbon I 1962 I 1h27
Selon la coutume gitane, la belle Saga doit épouser sans discuter l'homme que son père lui destine. Mais c’est sans compter sur le caractère rebelle de la jeune femme qui refuse ce mariage et quitte le camp des gitans. La Kriss, tribunal tzigane, se prépare donc : les hommes devront trancher entre les familles des deux fiancés. Pour éviter la malédiction, Puce, petite fille facétieuse, part à la recherche d’un talisman qui sauvera la tribu.
Premier long-métrage de Jean Schmidt, tourné à Argenteuil en 1962, Kriss Romani est loin d’être uniquement un document ethnographique ou historique sur la place des gitans dans la société moderne ou sur l’évolution de la banlieue (les bidonvilles de l’époque aux portes de Paris), il est aussi un film de fiction romanesque d’une immense beauté plastique. Tourné dans un noir et blanc magnifique, prenant des airs de conte avec la lumineuse Puce, emportée dans sa quête fantastique par une aînée qui lui conte la malédiction du peuple nomade… Une pépite rare sur l’émancipation et le pouvoir des croyances, rythmée par une bande originale formidable, à redécouvrir absolument.
« Dans notre course à la névrose, aux robots de l’an 2000, il est de plus en plus précaire de retrouver la joie de vivre ! Notre civilisation se veut trop respectable, alors que, dans leurs contacts, les gitans sont profondément mystiques. Dans la boue, dans la misère, ils puisent un instinct plus fort que la culture et pour leurs mythes, leurs respects, leur sens du clan, la chance, l’amour des gosses en liberté, ils sont rois. »
Jean Schmidt dans Le Canard Enchaîné, le 09 mai 1963
Samedi 30 Janvier - 14h
Rencontre
« Le dvd, objet fétichiste, témoin d’une mémoire passée et future : à travers le cas de l’éditeur Potemkine »
En compagnie de Nils Bouaziz, Fondateur des éditions Potemkine
et de Maxime Lachaud, auteur de l’ouvrage "Potemkine et le cinéma halluciné : une aventure du DVD en France" (Ed. Rouge Profond)
Entrée libre I 1h30
L’apparition du support vidéo a révolutionné la vie de tous les cinéphiles. Dorénavant, on pouvait collecter chez soi les films qui nous avaient marqués. Après la grande période de la VHS, le DVD puis le Blu-ray ont pu proposer une qualité et des contenus éditoriaux de plus en plus riches et fondamentaux pour comprendre les œuvres. Dans son livre Potemkine et le cinéma halluciné : une aventure du DVD en France (ed. Rouge profond), l’auteur Maxime Lachaud revient sur cette histoire et ces objets collectés sur nos étagères qui témoignent d’une mémoire, passée et future.
En se focalisant sur le parcours d’un de ses acteurs les plus précieux et incontournables, Potemkine (éditeur des films d'Andreï Tarkovski, David Lynch, Nicolas Roeg, Werner Herzog, …), l’ouvrage nous plonge dans l’envers du décor de l’édition vidéo indépendante, explorant les aléas et difficultés du métier et proposant une immersion totale dans une ligne artistique qui a su mettre en avant les grands esprits hallucinés, praticiens d’un cinéma onirique et libre.
Durant cette rencontre, en compagnie de Maxime Lachaud et Nils Bouaziz, nous aborderons entre autre, la question de la mémoire, de la préservation et d’un certain fétichisme quant à l’objet DVD et ses plus de vingt ans d’histoire.
Samedi 30 Janvier - 16h
Projection d'un film emblématique
du catalogue de Potemkine
NE VOUS RETOURNEZ PAS
Suivie d'une rencontre avec Maxime Lachaud
de Nicolas Roeg, avec Donald Sutherland, Julie Christie, Hilary Mason I Grande-Bretagne, Italie I 1973 I 1h52 I VOSTF
Endeuillés suite à la mort tragique de leur fille, les Baxter essaient de se reconstruire à Venise où John, architecte, restaure une église. Mais des événements et visions étranges vont réveiller les douleurs du passé, surtout qu’une mystérieuse figure en ciré rouge erre dans les recoins labyrinthiques de la ville et que des crimes sanglants créent la panique. Adaptation d’une nouvelle de Daphne du Maurier (Rebecca, Les Oiseaux), ce grand film-mosaïque qu’est Ne vous retournez pas est le chef-d’œuvre incontestable et terrifiant de Nicolas Roeg. À la fois giallo horrifique, drame psychologique et conte gothique, ce long métrage nous amène à considérer la complexité du réel, en brouillant les pistes entre passé et futur, vie et mort, innocence et cruauté. Au sein d’une Venise déliquescente et d’un monde hanté par les doubles et les miroirs, les personnages luttent avec leurs propres démons. Déstabilisant et d’une rare puissance. À ne surtout pas manquer.
Tarif Découverte 3,5 €
Samedi 30 Janvier - 20h
Ciné-Rencontre
TEXAS TRIP
Projection suivie d'une rencontre avec Maxime Lachaud
de Maxime Lachaud et Steve Balestreri I 2020
Dans les vestiges des drive-in se cachent les bribes d’une Amérique déjà lointaine. Là, des gens ont partagé une exubérance, une créativité et un passé collectif. Aujourd’hui, des artistes ont décidé de continuer le rêve, résistant au passage du temps en convoquant mythes, masques et fantômes. Plongée dans un Texas étrange, hanté par les dissonances d’un Massacre à la tronçonneuse et par des musiciens tous plus délirants les uns que les autres.
Tarif Découverte 3,5 €
Dimanche 31 Janvier - 16h30
Ciné-Rencontre
LA MÈRE
Projection suivie d'une rencontre avec Pascal-Alex Vincent, Réalisateur & spécialiste du cinéma japonais
La mère de Mikio Naruse, avec Kinuyo Tanaka, Kyôko Kagawa, Eiji Okada I Japon I 1952 I 1h38 I VOST
Masako Takahara tient une modeste blanchisserie en périphérie de Tokyo. La vie est dure, et les dégâts de la guerre se font encore sentir. Mais Toshiko, sa fille aînée, est pleine de gaité et d’espoir. Et les moments de joie ne manquent pas : on sort au parc, on va au cinéma, on chante... Hélas, l’adversité est parfois très forte, et il est difficile de se nourrir ou de se soigner. Si la vie s’effondre peu à peu autour d’elle, Masako reste une mère de famille vaillante, toujours debout et souriante dans la tourmente.
La mère (1952) a longtemps bénéficié de deux statuts : celui d’unique film visible en Europe, mais aussi, tout simplement, celui d’un des rares films japonais que l’on connaissait en France. Au début des années 50, seuls trois longs métrages venus de l’archipel étaient exploités dans nos salles : Rashomon, La Porte de l’Enfer et La Mère, ce dernier représentant la seule occasion pour les cinéphiles français de découvrir le Japon d’après-guerre sur grand écran. La sortie du film à Noël 1954 constitua la révélation d’un auteur dont on ne soupçonnait pas encore le statut au Japon. Retrouver La mère aujourd’hui, plus de 60 ans après sa sortie, est un événement.
Tarif Découverte 3,5 €
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